Amoureux des iris, je vous invite à entrer dans leur univers onirique !

Cela faisait longtemps que je les avais repérés sur les fêtes des plantes de notre belle région, j'avais craqué devant quelques séduisantes variétés en septembre dernier. Et bien, comme je vous l'ai déjà avoué, je suis devenue fan de ces belles.

J'ai donc voulu faire les choses dans l'ordre

Le parcours parfois compliqué des commentaires

En raison d'un mail reçu tout dernièrement par un de mes lecteurs et suite à une remarque faite par Sylvaine (Le vieux Clos) sur la difficulté pour certains de poster des commentaires, j'ai ressenti le besoin de faire un petit point sur la situation.

Un chemin creux retrouvé ! un cotinus sauvé ! un ébrancheur magique !

A l'automne dernier, Bahco me sollicitait pour un test d'un outil de jardinage. Je choisissais l'ébrancheur 116-SL 70 (lame courbée et biseau évolutif). Différents modèles sont proposés en fonction des besoins de chacun. J'ai choisi la longueur 70 cm, meilleur compromis, pour moi, entre la taille et le poids (1)

Je viens de m'en servir et là petit miracle: Par rapport aux ébrancheurs que j'ai déjà utilisés (par exemple le Gardena 8772, inadapté à mes besoins), j'ai eu l'agréable surprise d'utiliser un outil super léger, à la coupe nette et rapide y compris dans le bois dur. Moi qui ne possède pas une grande musculature et qui me fatigue très vite les bras levés, j'ai pu facilement couper les branches de calibre moyen sans éprouver aucune lassitude, aucune douleur musculaire. Avec les outils précédemment utilisés, j'aurais fait appel à monsieur Chéri-Chéri pour la taille. Et bien là, que nenni, je me suis lancée dans l'exercice que j'ai mené à son terme en environ une demie-heure, très fière de moi,  et voilà le résultat :

Avant, 
le chemin creux est impraticable, 
on aperçoit au loin le cotinus dimerri 'grâce' 
disparaissant derrière les branchages des arbustes voisins.
Dans quel état, vais-je le trouver ?

Weigelia Styriaca

De la famille des caprifoliacées, le Weigelia est d'origine chinoise.

Dans ma terre sèche, il est assez capricieux, sa floraison spectaculaire a bénéficié des pluies du printemps, abondantes cette année.

Au début du printemps, une bonne poignée de bochevo a été enfouie à son pied. 

Iris de Collection (suite) Discovered Treasure, Adobe Rose

L'éclosion de mes joyaux floraux continue.

Je vous présente

mademoiselle Discovered Treasure et mademoiselle Adobe Rose 

dans leurs plus beaux atours.

Iris de collection Dark passion, Silverado, Mer du Sud.

Peu à peu, le jardin s'orne d'iris de collection venant parfaire, en un tableau étincelant, les iris lumineux basiques du jardin. Je dois dire que cette passion naissante est née grâce à Magali du blog "sable émouvant" que je remercie vivement. J'ai pu concrétiser cet engouement en visitant la fête des plantes de Nantes en septembre 2014. J'ai ainsi testé 6 iris dont la floraison explose en ce moment devant mes yeux conquis.

 Dans le massif lune,

en arrière-plan, le bois coloré d'un nandina domestica, le vert piquant d'un nolina nelsonnii et la blondeur acidulé d'un sumac de virginie jumelé à un physiocarpus gold. Tout près le feuillage bleuté de 3 leymus apporte à la scène une tonalité vibrante et tonique.

Le rougeoiement d'un pied de kniphofiana Nancy's red embrase le massif lune d'un feu follet, clin d'oeil à la lune rousse, 

cette période de lunaison qui suit la la date de Pâques et qui voit souvent les jeunes pousses des végétaux brûlées par une gelée dévastatrice, les feuilles et les tiges présentant alors un aspect roussi. 

Dans l'ordre,
les iris Dark passion, Silverado et Mer du Sud.
(le curseur placé sur chaque photo vous renseignera sur leur identité.).

Je suis vraiment subjuguée par tant de délicates beautés, fruit d'un travail acharné des créateurs-hybrideurs d'iris. C'est un long processus qui dure des années entre la pollinisation et la commercialisation. De nombreux essais suivis d'une sélection drastique et au final l'émergence de l'iris sélectionné qui viendra enrichir les collections des amateurs pour leur plus grand plaisir.

Je vous proposerai prochainement 3 autres iris, joyaux de la petite roseraie et continuerai à rêver à des stars telle "décadence" du grand créateur australien Barry Blith et à quelques autres dont j'aurai l'occasion de vous reparler.

A bientôt !

Amitiés jardinières !

Acer Palmatum Yezo Nishiki

Yezo Nishiki au début du printemps (photo internet)

Et bien le voilà notre nouvel invité de marque dans le jardin. Il s'est glissé à mon corps défendant dans le massif lune. Tel un véritable cabot, il a décidé de me subjuguer avec un numéro de charme incroyable en se mettant en scène devant l'un de mes bancs favoris.

Yezo encore emprisonné dans son pot

Vu du banc, Yezo me fait les yeux doux...

Il se nomme Yezo Nishiki, appartient à la famille palmatum.  Il est très peu connu bien qu'il soit l'un des plus anciens cultivars. On le nomme parfois Sinuatum, il est très proche de 'Fireglow', Bloodgood' et d'Atropurpureum'.

D'un beau rouge éclatant au printemps, il s'assombrit en rouge bronze en été puis devient écarlate en automne. De forme érigée, sa cîme arrondie le met vraiment en valeur. Il supporte le soleil même si la mi-ombre lui sied à ravir.

D'une hauteur de 4 à 5 m de haut, son étalement peut aller jusqu'à 3,5 m.  Il est très vigoureux durant les premières années puis avec l'âge, sa croissance ralentit et son port s'étale davantage.

Dans un massif drainant, très meuble, Monsieur Chéri Chéri a creusé un trou du double de la motte et lui a concocté  un lit tout douillet composé pour 1/3 de terreau, 1/3 de terre de bruyère et d'1/3 de sable. Pour l'amadouer, deux poignées de corne broyée lui ont été proposées dans le tréfonds de son habitacle.

Côté verso et toujours aussi craquant... Vue de la terrasse.

Je veillerai à ce qu'il ne manque pas d'eau pendant toute la période estivale car les acers aiment plutôt une terre fraîche ce qui n'est pas le cas ici. Si besoin, en cas de canicule, je n'hésiterai pas à bassiner ses feuilles d'une eau douce.

Je lui rends visite matin et soir officiellement mais, en vrai, je vais le caliner plusieurs fois par jour, soulevant d'un geste attentif ses feuilles bien abreuvées en cette journée si chaude.

Vous ai-je dit qu'il me réclame une compagne ? mais si, il m'a fait un caprice cet après-midi et en bonne mère poule je lui ai promis une belle que j'avais aperçue samedi toute pomponnée de rose et de vert tendre, je parle de la belle palmatum tricolore que voici :

Une place lui est déjà réservée.... je cherche, je cherche... un sujet attrayant chez un pépiniériste sérieux... allez Sherlock, en route !!

A bientôt.

Amitiés jardinières.

Vannes côté Jardins 9 et 10 mai 2015

Samedi matin, rendez-vous à la fête annuelle Côté Jardins à Vannes ! Arrivée un peu tard en compagnie de monsieur Chéri Chéri, nous affrontons la désespérante recherche d'un parking en plein jour de marché et de festivités. La chance nous sourit au bout de plus d'une heure d'embouteillage et de recherche de la PLACE. Ouf, un charmant visiteur, d'un geste royal nous offre la sienne. Juste au-dessus de la fête. Youpi, nous y sommes ! Monsieur Chéri-Chéri douche mon enthousiasme, le temps presse, notre timing est serré ! zut alors ! 

D'une démarche de conquérante en extase, je parcours le périple magique de tous ces pépiniéristes en goguette. Charmants, disponibles, souriants, ils offrent à leurs visiteurs conquis moults merveilles assorties de conseils précieux qui vont nous transformer, c'est sûr, en des maitre-jardiniers compétents. 

Les yeux transmués en pendule de monsieur Chéri-Chéri me font hâter le pas. 

1er arrêt obligatoire : Les divins acers du Gros chêne me mettent en pâmoison. L'an dernier, souvenez-vous-en, je n'avais pu résister à Autumn Moon. Là, je craque devant un beau palmatum dont je parlerai dans un prochain article. Décidément, je suis amoureuse de ces arbustes majestueux. Je n'ai cure de savoir où je le placerai. Il me le faut m'sieur le vendeur ! un coup d'oeil à ma moitié déjà acquise à la cause. Ouf ! premier achat coup de coeur. Promis, juré, je vous le montre très prochainement.

Deuxième arrêt devant le magnifique stand des pépinières Bellec, spécialistes des vivaces mais surtout de succulentes. Je succombe devant un assortiment de 6 sempervivum qui feront le meilleur effet dans le chemin de la rivière (voir un prochain article).

Un peu plus loin, les pépinières des 3 rivières me font craquer à leur tour en me proposant des ostéospermums pincés. Des petites merveilles lumineuses pour compléter une berge de ma petite plage de sable doré. Vous ai-je raconté que, d'un geste irréfléchi, j'avais arraché les précédents les pensant crevés alors qu'ils n'étaient que desséchés ! C'est tout moi cette précipitation dans l'action !!

Après quelques autres petits achats dont un oxalis burgundy wine des plus attrayants, je me glisse vers Philippe, magicien chef des Clos d'Armoise qui m'a concocté un assortiment de vivaces selon commande internet. Bon d'accord, sa baguette magique a eu quelques ratés mais c'est sans rancune que nous transportons le précieux trésor, notamment un certain nombre de plantes couvre-sols, précieux alliés anti-dessèchement de ma terre déjà bien sèche et drainante !!! 

Dans ma hotte-brouette: des achillées millefolium 'Christel', échinops, origanums (Thumble's Variety), potentilles, alliums 'Hidcote', des sédums (Voodoo et Lemon Ball) et quelques autres notamment un phlox tout de rose vêtu, cadeau de Philippe.

Une dernière photo sur une mise en scène colorée merveilleusement réussie. Bravo les jardiniers de la Ville de Vannes !

Le gong sonne ! un sandwich vite avalé et nous nous envolons vers notre rendez-vous. Pile poil à l'heure ! les yeux-pendule de monsieur Chéri Chéri auront réussi ce petit miracle !

A bientôt 

pour les mises en situation 

de toutes ces nouvelles arrivées au jardin....

Acer Shirasawanum Autumn Moon, 1 an après

Rappelez-vous, l'an passé vers la mi-mai, j'avais craqué devant un acer Shirasawanum Autoumn Moon rencontré au salon végétal de Vannes. Vous le savez, même si ma terre est plutôt acide, le sol est pauvre (mais enrichi!!) et sec. Oui, mais voilà la jardinière que je suis est toujours prête à se lancer des défis et n'accepte pas toujours les lois de la nature. 

 Je l'ai donc tout d'abord planté en pot (sur les conseils du pépiniériste). Puis suivant vos conseils avisès, je l'ai mis en pleine terre et lui ai trouvé un emplacement de choix en plein soleil à l'extrémité Est du massif Vénus. Soigné par mes petites mains, bien arrosé par Monsieur Chéri Chéri, il ne pouvait que bien se porter sauf que.... c'était sans compter sur l'été chaud et sec que nous avons eu l'an passé. 

Au bout de quelques semaines, ce bel acer, planté un peu trop tard dans la saison a grillé, ses feuilles se sont rabougris puis ont commencé à tomber. Ni une ni deux, la jardinière, rejoint par son Chéri-Chéri, a déplacé son bel ami dans un coin mi-ombragé où il a passé tout l'hiver et le voilà sauvé en ce printemps 2015. 

Il déploie ses belles feuilles éclatantes pour mon plus grand plaisir. Ne me dites pas qu'il est moins beau que l'an passé, il se vexerait lui qui a fait tant d'efforts de survie. 

 Le voici le 19 mai 2014 

1 an après le 02 mai 2015

à l'ombre d'un chêne et d'un photinia, tout près de la petite roseraie :

Si vous souhaitez relire mon billet de mai 2014, c'est ici : clic

Belle journée de dimanche !

Amitiés jardinières.